Pour fêter son 25e anniversaire, la Caisse Andorrane de Sécurité Sociale (CASS) organisa en 1991 un symposium de sculpture à l’air libre qui signifia l’installation, au sein de paysages ruraux et urbains, d’un ensemble de sculptures d’artistes de renommée internationale et de grand intérêt artistique et paysager, sous la devise Monument de l’Homme, monument de la nature. Sept sculpteurs de prestige international furent invités, mais un huitième créateur, le japonais Imaï, se trouvait en Andorre pour une exposition et décida de s’y ajouter.

Nous recommandons aux amateurs d’art contemporain de visiter cet ensemble, tout comme les sculptures de la Route du Fer et d’autres éléments historiques répartis dans tout le territoire, surtout dans la vallée centrale d’Andorre-la-Vieille et d’Escaldes-Engordany.

Éléments de l’itinéraire

Tempesta en una tassa de te

Tempesta en una tassa de te, de Dennis Oppenheim (Washington, 1928 – Nova York, 2011)

Robot en suspensió

Robot en suspensió, de Paul Van Hoeydonck (Anvers, 1925)

Fisicromia per a Andorra

Fisicromia per a Andorra, de Carlos Cruz-Díez (Caracas, 1923)

Pep, Iu, Ton, Meritxell, Romà, Anna, Pau, Carles, Eugènia... i els altres

Pep, Iu, Ton, Meritxell, Romà, Anna, Pau, Carles, Eugènia... i els altres, d’Erik Dietman  (Jönköping, 1937 – París, 2002)

Estructures autogeneradores

Estructures autogeneradores, de Jorge Dubon (Chiapas, 1934 – París, 2004)

Lloc pagà

Lloc pagà, de Michael Warren (Comtat de Wexford, 1950)

Arcalís 91

Arcalís 91, de Mauro Staccioli (Volterra, 1937 – Milà,  2018)

Lloc pagà

« Lloc pagà » (« Endroit païen »), de Michael Warren (Comté de Wexford, 1950)

Le sculpteur a voulu que, pendant un instant, nous nous demandions pourquoi nous sommes là, que nous nous posons des questions (souvent privées de réponse) tout en admirant ce qui nous entoure, la création de la nature, la création de l’Homme. Selon Warren, « cette composition nue s’assemble pour confondre une architecture dont la motivation est inconnue/oubliée. Un endroit païen. »

Emplacement DD : 42.5339 N, 1.6060 E

Hauteur : 1.808 mètres

Route des Cortals d’Encamp (CS-220) – Encamp

Homenatge a Andorra

« Homenatge a Andorra » (« Hommage à l’Andorre »), de Toshimitsu Imaï (Kyoto, 1928 – 2002)

Imaï nous a offert un jardin, (…) il plaça des pierres de granit endurcies par le temps et noircies par l’histoire, (…) les diverses taches dorées sont les seules interventions picturales. (…) Selon Imaï, placer une pierre à côté d’une autre représente le passage du monde matériel au monde spirituel : « placer une pierre à côté d’une autre en une communion significative n’a jamais été pour moi une inclination à l’impersonnalité, mais le passage irréductible du matériel au spirituel ».

Emplacement DD : 42.5567 N, 1.5345 E

Hauteur : 1.311 mètres

Rue Camí del Portal del Riu – Ordino

Tempesta en una tassa de te

« Tempesta en una tassa de te » (« Tempête dans une tasse de té »), de Dennis Oppenheim (Washington, 1928 – New York, 2011)

Il ne s’agit pas seulement de la sculpture qui représente une tasse et une soucoupe, mais de celle-ci et de toutes les autres questions qui font que nous nous placions à proximité de la sculpture, donnant alors naissance à toute une série de questions et de réponses qui nous amèneront à connaitre son œuvre. Selon l’auteur, « à cette échelle grandiose, Tempesta en una tassa de te inverse la logique de l’adage d’origine : un grand problème dans un petit contexte devient un petit problème dans un grand contexte ».

Emplacement DD : 42.5521 N, 1.4542 E

Hauteur : 2.105 mètres

Route Générale 4 (CG-4) – Coll de la Botella – La Massana

Pep, Iu, Ton, Meritxell, Romà, Anna, Pau, Carles, Eugènia… i els altres

« Pep, Iu, Ton, Meritxell, Romà, Anna, Pau, Carles, Eugènia… i els altres » (« Pep, Iu, Ton, Meritxell, Romà, Anna, Pau, Carles, Eugènia… et les autres »), d’Erik Dietman (Jönköping, 1937 – Paris, 2002)

Cette œuvre se transforme au fil des heures, des jours et des saisons. Si vous arrêtez de les regarder individuellement pour les voir en ensemble, vous découvrirez qu’il y en a toujours un qui se cache, qui cligne de l’œil et vous rappelle que le jeu n’est pas terminé. Les arbres, les pierres et l’eau ont compris le jeu et y participent activement, malgré des moments de distraction. Selon Dietman, « J’ai voulu que le spectateur, s’il est attentif et patient, découvre au passage un détail, puis un autre, et encore un autre… Et pour ceux qui passent trop vite, c’est leur problème ».

Emplacement DD : 42.5039 N, 1.5522 E

Hauteur : 1.243 mètres

Route de la Comella et de la Plana (CS-101) – Escaldes-Engordany

Homenatge a Andorra

Homenatge a Andorra, de Toshimitsu Imaï (Kioto, 1928 – 2002)

Estructures autogeneradores

« Estructures autogeneradores » (« Structures auto-génératrices »), de Jorge Dubon (Chiapas, 1934 – Paris, 2004)

Avec une intervention minimale, l’artiste tente de parvenir à ce que les trois structures se développent de façon organique, qu’elles surgissent d’elles-mêmes et qu’elles deviennent un symbole de la volonté de l’être humain face à l’immensité des montagnes. Selon Dubon, « la sculpture est la concrétion d’une façon de penser, d’une attitude face à la vie. »

Emplacement DD : 42.5691 N, 1.5877 E

Hauteur : 1.945 mètres

Route de Montaup (CS-240) – Coll d’Ordino – Canillo

Arcalís 91

« Arcalís 91 », de Mauro Staccioli (Volterra, 1937 – Milan, 2018)

Staccioli représente l’opposition entre la loi naturelle (non pas la loi de la nature) et la loi de l’être humain, presque toujours artificielle, entre des formes minimales et la complication de la nature, entre un monde froid et objectif et la subjectivité sur laquelle repose notre façon d’être. Ces oppositions engendrent la vie. Ces oppositions engendrent l’art. Selon Staccioli, « le paysage devient matière comme la matière devient paysage ».

Emplacement DD: 42.6325 N, 1.4958 E

Hauteur: 2.155 mètres

Route d’Arcalís (CS-380) – Ordino

Robot en suspensió

« Robot en suspensió » (« Robot en suspension »), de Paul Van Hoeydonck (Anvers, 1925)

Ce robot fait en bronze est une symbiose de l’Homme et la machine. Il s’agit là de réductions du corps humain souvent rigides, symétriques, pesantes et d’un immobilisme absolu, sans articulations sur les bras ni les jambes. Selon Van Hoeydonck, « bien qu’ils soient déjà presque archéologiques, les objets utilisés préfigurent l’avenir ».

Emplacement DD : 42.5060 N, 1.5232 E

Hauteur : 1.010 mètres

Rue Prada Casadet, bâtiment Prada Casadet – Andorre-la-Vieille

Fisicromia per a Andorra

« Fisicromia per a Andorra » (« Physichromie pour l’Andorre »), de Carlos Cruz-Díez (Caracas, 1923)

La modulation de feuilles verticales (jaunes et noires), inversement placées et conçues de façon stratégique, cachent une gamme de quatre franges verticales, fines et sages, aux couleurs variées (bleu, vert, blanc et rouge) qui trompent la rétine du spectateur au fur et à mesure qu’il se déplace. Cette œuvre joue sans arrêt avec le contraste et exige du spectateur qu’il soit disposé à participer et à explorer face à cette œuvre au mouvement simulé. Selon l’auteur, « en provoquant un autre comportement de la couleur, la sculpture établit une dialectique différente entre le spectateur et l’œuvre ».

Emplacement DD : 42.4363 N, 1.4735 E

Hauteur : 856 mètres

Route Générale 1 (CG-1) – Sant Julià de Lòria

Itinéraire libre.

L’accès à la plupart des sculptures est facile, mais il faut y arriver avec un véhicule privé.